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Le génome des micro-algues à la loupe des chercheurs nantais

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  • Le 14 octobre 2020
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C’est une espèce de micro-algues dont on ne connait finalement pas grand-chose. Et pourtant, les diatomées jouent un rôle prépondérant pour notre planète et présentent des propriétés remarquables dont les biotechnologies s’inspirent de plus en plus aujourd’hui. Une équipe de recherche nantaise du laboratoire UFIP (Université de Nantes / CNRS) participe actuellement à une vaste collaboration scientifique internationale afin de mieux comprendre le fonctionnement de ces micro-algues. La réponse se situe peut-être dans l’étude de leur génome...

Les chercheurs ont sélectionné 100 diatomées soigneusement choisies pour représenter la diversité de ces micro-algues (100 000 espèces recensées environ). "Nous allons pouvoir révéler de nouvelles données sur leur polyvalence génétique, leur histoire évolutive, leur succès écologique et pouvoir aussi faire progresser les connaissances sur les biotechnologies basées sur les diatomées", explique Leila Trichine Delacour, directrice de recherche CNRS à l’UFIP et Co-PI du consortium international 100 Diatom Genomes Project.

Le séquençage du génome des premières diatomées avait déjà permis une révolution dans la compréhension de leur biologie, donc de leur métabolisme, permettant d'exploiter leurs potentiels et produire de nouvelles molécules bio-actives d'intérêt pour l'homme. Aujourd’hui, les diatomées représentent un intérêt croissant dans le domaine des biotechnologies et sont utilisées en nutraceutique, cosmétique, santé et aquaculture.
 

Mieux comprendre son impact écologique pour la planète

Les données de séquençage permettront également d'améliorer les connaissances sur la façon dont les différentes espèces jouent le rôle capital qu’on leur connait dans le captage du CO² atmosphérique. "On sait aujourd’hui que les diatomées présentent un intérêt écologique indéniable", souligne Leila Trichine Delacour. "Elles participent en grande partie aux puits de carbone en séquestrant le CO² atmosphérique et  sont à l'origine du 1/5 de l'O² atmosphérique. Elles sont aussi le fondement de la base alimentaire à l'origine de nombreux ecosystèmes marins importants pour le maintien de l'habitabilité sur Terre aujourd'hui et à l'avenir".
 

Une expertise nantaise sur le sujet

Dotée d’une grande expertise en génomique et transcriptomique des diatomées, l’équipe de recherche "épigénomique des micro-algues et interactions avec l'environnement" du  laboratoire UFIP est l’un des 32 laboratoires impliqués dans ce projet. Il participera à la génération des données. "Concrètement, notre travail va se concentrer sur la préparation des échantillons pour le séquençage, l'analyse et interprétation des données", conclut Leila Trichine Delacour. Toutes ces données seront rendues publiques très rapidement et pourront bénéficier à la communauté scientifique.
Mis à jour le 04 février 2022.
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