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JO Paris 2024 : les chercheurs nantais impliqués dans la préparation olympique des athlètes français
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Le 15 juillet 2024false false
Le 26 juillet prochain, la France accueillera les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Pour cet événement d’envergure planétaire, des chercheurs et chercheuses du laboratoire Motricité, interactions, performance (MIP – Nantes Université – Le Mans Université) ont apporté leur expertise scientifique dans la préparation des athlètes français. Gestion du stress, optimisation des performances, gestion des blessures, optimisation du matériel, focus sur quatre projets de recherche qui permettront peut-être aux athlètes français de décrocher l’or olympique.
TrainYourBrain : Gérer son mental pour optimiser ses performances
Dans le sport de haut niveau, le mental est un facteur important, notamment à l’approche les grandes échéances. Avec le soutien de la Fédération Française d’Escrime, Julie Doron, enseignante-chercheuse à l’UFR STAPS de Nantes Université, experte en psychologie appliquée au sport et à la performance, a piloté un programme de recherche pluridisciplinaire, alliant physiologie et psychologie, pour caractériser les exigences physiques et mentales, la gestion de la fatigue tout au long de la compétition et les stratégies de régulation nécessaires pour affronter une décision de l’arbitre et ses émotions.
Appliqué à un sport (l'escrime), le projet avait pour objectif "d’apporter, de faire évoluer les pratiques et d’impulser de nouvelles manières de faire pour permettre aux athlètes à mieux gérer mentalement les exigences physiques et psychologiques de la compétition de très haut niveau." Ce programme a abouti à l’élaboration et au test de nouvelles méthodes d’entrainement intégrant la dimension mentale pour les escrimeurs et escrimeuses français.
THPCA2024 : Repousser ses limites pour performer
Dans le domaine du sport, la performance est multifactorielle. Elle repose à la fois sur des critères mécaniques, biomécaniques, physiologiques ou encore psychologiques. Pour repousser encore plus loin les limites et optimiser la performance, il est nécessaire de prendre en compte tous ces facteurs. Avec le soutien de deux fédérations (cyclisme, aviron), un programme de recherche porté par l’Ecole Polytechnique s’est donné pour objectif la génération d’énergie humaine conçue pour maximiser la puissance produite dans les différents types d’efforts, la minimisation des frictions et l'optimisation du couplage homme-machine. Spécialiste en biomécanique musculaire et en physiologie neuromusculaire, Sylvain Dorel, enseignant-chercheur à l'UFR STAPS de Nantes Université, a apporté son expertise tout au long du projet. "Identifier les critères on peut encore optimiser, travailler et faire passer un cap à l’athlète, c’est là que la science peut apporter quelque chose à apporter."
FULGUR : Optimiser ses performances... et éviter les blessures
La blessure est la crainte pour tout sportif de haut niveau, notamment quand arrivent de grandes échéances (JO, championnats du monde,...) . Un programme de recherche impliquant trois fédérations (athlétisme, rugby et sport de glace), deux entreprises et huit laboratoires français, dont le laboratoire MIP, s’est donné pour objectif d’identifier les facteurs de risque de blessure et d’optimiser les performances des athlètes en sprint. Spécialistes des problématiques de biomécanique et de coordinations musculaires, les chercheurs nantais ont travaillé au plus près de certains sportifs de haut niveau pour leur permettre d’adapter dès maintenant leurs pratiques d’entraînement. "Quand on prépare une grande échéance, et si on veut avoir un très haut niveau de performance, on est obligé de passer par un état de fatigue important qui peut augmenter le risque de se blesser", explique Lilian Lacourpaille, enseignant-chercheur à Nantes Université.
Du carbone à l’or olympique : Optimiser son matériel pour aller vite
Dans certains sports, comme la voile par exemple, le matériel utilisé à une importance fondamentale dans la quête de performance. Avec cinq autres partenaires spécialisés en aérodynamique, hydrodynamique et mécanique, le laboratoire MIP s'est intéressé tout particulièrement à la dimension "humaine" de la vitesse en voile. Il Une démarche a été menée visant à mieux comprendre les interactions des athlètes avec leur matériel et à étudier les moyens d’optimiser le matériel et son adéquation avec le sportif dans des conditions de courses déterminées. "L'objectif était d'analyser les sensations des athlètes, leurs ajustements techniques, caractériser et mesurer leur expérience perceptive dans leur relation avec le matériel", explique Jacques Saury, chercheur au MIP.