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Microalgues : des chercheurs nantais impliqués dans une démarche de science participative
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Le 12 juillet 2024false false
L’Institut des Substances et Organismes de la Mer (ISOMer) est partie prenante d’un programme de science participative (Phenomer 2.0) coordonné par l’Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) dédié à l’observation des eaux colorées dues à la prolifération de microalgues. Le laboratoire nantais apportera son expertise en optique marine et télédétection pour améliorer la surveillance du littoral métropolitain.
Dans des conditions favorables de lumière et chaleur suffisantes, le phytoplancton se multiplie très rapidement et ces organismes microscopiques peuvent avoir des effets visibles à l’œil nu, changer la couleur de l’eau ou la rendre bioluminescente. Ces proliférations massives sont appelées blooms de phytoplancton. Les blooms sont des phénomènes naturels, surveillés de près par les scientifiques car le phytoplancton est au cœur du fonctionnement biologique de l’océan (il forme la base des chaînes alimentaires en mer) et du système climatique de la planète (il limite le réchauffement global en fixant et séquestrant le CO2 atmosphérique, et produit une partie de l’oxygène que nous respirons).
Cependant, dans certaines conditions hydrologiques (après des épisodes de précipitation intense en été, les fleuves apportent des eaux douces riches en éléments nutritifs, favorisant ainsi le développement des microalgues), certains blooms peuvent être nuisibles et provoquer la mortalité de poissons ou mammifères marins, impacter l’aquaculture et les activités de loisir. Ce sont ces efflorescences donnant lieu à des eaux colorées que les citoyens sont invités à signaler dans le cadre d’un programme de science participative lancé par l’Ifremer.
Par le biais d’une application pour smartphone (Phenomer 2.0), les utilisateurs sont invités à recenser des eaux colorées observées en mer ou depuis la plage, en fournissant une photo et la localisation de l’observation. Des conseils sont également apportés pour effectuer des prélèvements d’eau et les transmettre aux chercheurs.
"L’originalité de Phenomer 2.0 réside dans le couplage d’approches pour l’observation des eaux colorées à différentes échelles : sciences participatives des citoyens 'chasseurs de bloom', imagerie satellite et séquençage d’ADN environnemental. Combinées, elles permettent d’améliorer grandement la surveillance des efflorescences algales", explique Jean-Côme Piquet, chercheur Ifremer et pilote du programme de sciences participatives Phenomer 2.0.
"Nous sommes très heureux et motivés de participer au programme de recherche Phenomer 2.0", ajoute Pierre Gernez, chercheur en télédétection et écologie marine à Nantes Université. "C’est un projet scientifique qui va permettre de montrer au grand public la mer vue de l’espace, d’admirer les changements de couleur de l’océan, et détecter les eaux colorées phytoplanctoniques".
Cependant, dans certaines conditions hydrologiques (après des épisodes de précipitation intense en été, les fleuves apportent des eaux douces riches en éléments nutritifs, favorisant ainsi le développement des microalgues), certains blooms peuvent être nuisibles et provoquer la mortalité de poissons ou mammifères marins, impacter l’aquaculture et les activités de loisir. Ce sont ces efflorescences donnant lieu à des eaux colorées que les citoyens sont invités à signaler dans le cadre d’un programme de science participative lancé par l’Ifremer.
Par le biais d’une application pour smartphone (Phenomer 2.0), les utilisateurs sont invités à recenser des eaux colorées observées en mer ou depuis la plage, en fournissant une photo et la localisation de l’observation. Des conseils sont également apportés pour effectuer des prélèvements d’eau et les transmettre aux chercheurs.
Accroitre la surveillance du littoral pour mieux le protéger
Pour une surveillance encore plus efficace, le projet Phenomer 2.0 a prévu d’utiliser les observations des satellites Sentinel-2 et 3 du programme européen COPERNICUS pour détecter les efflorescences de phytoplancton. Afin d’interpréter les images satellites, l’Ifremer s’appuie sur l’expertise en optique marine et télédétection de la couleur de l’océan des chercheurs nantais de l’Institut des Substances et Organismes de la Mer (ISOMer). Les citoyens et utilisateurs de Phenomer (comme par exemple la société nationale des sauveteurs en mer, la SNSM) seront alertés en cas d’observation d’un bloom de phytoplancton dans leur secteur, et pourront s’ils le souhaitent se rendre sur place pour confirmer la présence d’eaux colorées et effectuer un prélèvement. En complément de ces observations de routine, les scientifiques réaliseront des séries de mesures en mer, au cœur de certains blooms, afin mieux comprendre l’apparition et l’évolution de ces phénomènes."L’originalité de Phenomer 2.0 réside dans le couplage d’approches pour l’observation des eaux colorées à différentes échelles : sciences participatives des citoyens 'chasseurs de bloom', imagerie satellite et séquençage d’ADN environnemental. Combinées, elles permettent d’améliorer grandement la surveillance des efflorescences algales", explique Jean-Côme Piquet, chercheur Ifremer et pilote du programme de sciences participatives Phenomer 2.0.
"Nous sommes très heureux et motivés de participer au programme de recherche Phenomer 2.0", ajoute Pierre Gernez, chercheur en télédétection et écologie marine à Nantes Université. "C’est un projet scientifique qui va permettre de montrer au grand public la mer vue de l’espace, d’admirer les changements de couleur de l’océan, et détecter les eaux colorées phytoplanctoniques".
Observations du satellite Sentinel-2 dans différentes régions côtières de la planète. Comparaison de "nuances de rouge" que peut prendre la mer lors d'un bloom massif de phytoplancton. Crédit : Pierre Gernez
Légende photo 1 : image du satellite Sentinel-2 d'une eau colorée observée le 24 juin dernier dans la région, en Baie de Vilaine
En savoir plus
L'application Phenomer 2.0
Mis à jour le 12 juillet 2024.