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[Portrait] Science ouverte - Nicolas CORREARD, respecter la qualité des publications
Nicolas CORREARD est maître de conférences en littérature comparée à Nantes Université (UFR Lettres et langage). Spécialiste du XVIe et XVIIe siècles, il a pour thèmes de recherche la satire littéraire, le champ de ce qu’il nomme la littérature "sério-comique" de la Renaissance et les relations entre littérature et histoire des idées. En écho à ses responsabilités au laboratoire LAMo, il encourage une science ouverte capable de garantir la qualité des publications et l’exercice d’un contrôle par les auteurs, tout en mettant en garde contre un usage indiscriminé de l’outil HAL.
"Le caractère non coûteux et le caractère universel" des textes déposés sur une archive ouverte sont "deux avantages décisifs". Pour Nicolas Correard, cela représente même "une révolution dans l’espace de la recherche", bousculant à la fois le système de l’édition et le rapport au lectorat. "Un article diffusé en science ouverte dispose d’un potentiel de lecture et de diffusion beaucoup plus important", ce qui rebat les cartes entre centralités et périphéries.
Surtout si l'article en question est particulièrement érudit, il sera alors "beaucoup plus lu et cité" qu’édité uniquement en version papier. "J’ai été sollicité par des chercheurs italiens et canadiens dont j’ignorais l’existence et le travail suite à la publication d’un texte sur un auteur de la Renaissance (Cornelius Agrippa) connu que de quelques rares spécialistes".
L'accès ouvert, une opportunité pour des auteurs
De nombreux collègues directs ont d’ailleurs des réserves beaucoup plus fondamentales vis-à-vis de l’obligation de dépôt des textes dans HAL adoptée par Nantes Université. Il est important d’écouter leurs arguments, d’envisager toutes les conséquences. Nicolas Correard plaide pour une approche plus souple. "Que tout soit déposé sur HAL est difficilement concevable. Que toutes les notices soient sur HAL est un bon objectif". Investi dans la science ouverte, il interpelle les responsables pour l’amélioration de la plateforme, qu’il considère comme "quelque chose de très positif", particulièrement pour la simplicité de téléchargement d’articles et la diffusion des collections de laboratoire.
"Un article diffusé en science ouverte dispose d’un potentiel de lecture et de diffusion beaucoup plus important"
Malgré tout, dans l’écosystème de l’édition, la publication en accès ouvert "réduit les frais, permettant de réserver un budget pour l’édition papier", qui reste importante, notamment pour les ouvrages individuels, avec une complémentarité à trouver entre ces deux modes. Une opportunité pour des auteurs qui "restent très attachés au livre" et au savoir-faire éditorial ! Cette voie permet également de "sortir du modèle" instauré par des éditeurs ayant développé des accès payants aux tarifs parfois élevés. Tout en renouvelant les pratiques de publication, la "diffusion universelle" offre une alternative qui permet de contourner "des éditeurs à l’approche capitalistique", lesquels, en général, ne sont pas français, mais dictent leur loi sur un marché internationalisé de la recherche.
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La Bibliothèque universitaire vous propose 2 dispositifs pour vous accompagner dans votre démarche de Science ouverte :
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