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Sur la route du Vendée Globe # 7 : Armel, heureux cap-hornier !
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Le 08 janvier 2021false false
Il y a tout juste deux mois s’élançaient les 33 concurrents du Vendée Globe pour une course effrénée autour du globe. Nous avions quitté fin décembre le skipper nantais Armel Tripon qui passait le Cap Leeuwin pour aborder l’Océan Pacifique. Puis c’est au Cap Horn que nous l’avons retrouvé, un océan plus loin avec désormais les Sables d’Olonne à l’horizon et trois caps dans son sillage ! A noter, qu'Armel affiche le meilleur temps entre Bonne Espérance et le cap Horn ! Puisqu’il a été le plus rapide sur la traversée de l’océan Indien et du Pacifique en 30 jours 15 heures et 13 min contre 31 jours 4 heures et 58 minutes pour l'actuel leader de la course Yannick Bestaven, 2ème meilleur temps.
Le nouveau cap-hornier témoigne :
" C'est un tel symbole pour les marins !
C'est la première fois de ma vie que je viens ici, la première fois de ma vie que je passe deux mois seul en mer... Et les derniers jours ont été tellement durs que c'est comme une délivrance. Je me sens comme un pèlerin qui arrive pour la première fois de sa vie dans un lieu saint, à Jérusalem, à La Mecque ou ailleurs. Cela représente tellement de choses, d'engagement, de motivation. Si ça se trouve je ne viendrai là qu'une seule fois dans ma vie… "
Un Noël à l’antiméridien
Noël ou pas, la course, elle, ne s’arrête jamais. Mais le Père Noël aura été généreux pour Armel Tripon et son joli bateau, qui ont passé le 25 décembre l’antiméridien, cette fameuse ligne signant un changement de date ! Armel a ainsi pu fêter deux fois Noël en même temps qu’il reculait sa montre de 12h ! L’anecdote ne changera rien au quotidien du skipper, mais psychologiquement, c’est une marque importante pour une autre raison : Armel Tripon est repassé à l’ouest et si jusqu’ici on ne faisait que s’éloigner de la France, maintenant il rentre à la maison. Et ça oui, ça compte beaucoup dans la tête du marin solitaire qui file dans l’immensité du Pacifique ! En même temps que ce passage symbolique, Armel Tripon aura également profité du Pacifique pour remonter de la 14e à la 13e place et de grignoter encore son écart avec les leaders de la course…
Un Océan pas si Pacifique que ça !
Des pointes de vent à 50 noeuds, une mer croisée (vagues dans plusieurs sens) et très creuse, ballotant les marins et leurs embarcations, la fatigue qui s'accumule... Le Pacifique aura aussi montré ses griffes et rappelé à Armel que le Cap Horn se mérite ! Une dépression arrivant par l'ouest avec des vents très soutenus de Nord-Ouest a englouti Armel et ses petits camarades les premiers jours de la nouvelle année... n'épargnant pas les hommes ni les machines qui ont espéré le bout du tunnel avec impatience ! Puis c’est le 6 janvier au petit matin que le skipper nantais a aperçu le mythique caillou chilien, limite australe de la Terre de Feu. Un spectacle bouleversant pour le marin dont le Cap Horn a habité les rêves de jeunesse. A cette heure, ce vendredi 8 janvier, Armel Tripon est au large des Iles britanniques des Falkland et se bat avec Clarisse Crémer pour la 12e place, qu’il pourrait bien obtenir d’ici quelques heures dans des vents qui vont être de plus en soutenus et favorables à L’Occitane en Provence équipés de ses foils ne demandant qu’à voler jusqu’aux Sables d’Olonne ! Que le marin peut espérer rejoindre d’ici fin janvier ?
Source Margaux Le Joubioux