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Un laboratoire nantais pilote le développement de futures batteries haute puissance

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  • Le 11 mai 2023
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L’Institut des Matériaux Jean Rouxel (IMN - Nantes Université - CNRS) pilote un important projet de recherche qui ambitionne de faire émerger d’ici six ans des batteries haute puissance. Doté de 4,6 millions d'€ et rassemblant 11 laboratoires du CEA et du CNRS, HIPOHYBAT (High-power and Hybrid BATteries) fait partie des 5 projets sélectionnés dans le cadre du Programme et Equipement Prioritaire de Recherche (PEPR) "Batteries" financé par le plan d’investissement d’avenir "France 2030".

Batteries HIPOHYBAT a pour objectifs de développer deux technologies de batteries de forte densité de puissance. La première est basée sur la technologie sodium-ion et vise à la rendre plus durable, plus sûre et à augmenter les densités d'énergie et de puissance. La seconde technologie est celle des supercondensateurs. Le projet vise à développer des batteries hybrides à densité d’énergie supérieure aux batteries au plomb, capables de se recharger en une minute avec une durée de vie supérieure à 50 000 cycles.

La conception de ces batteries repose sur la préparation de nouveaux matériaux d'électrodes positives et négatives et d'électrolytes innovants, tous basés sur des éléments durables et des processus de synthèse écologiques. 14 doctorants et 7 chercheurs contractuels seront recrutés pour mener à bien ce projet piloté à Nantes par Thierry Brousse, chercheur à l’Institut des matériaux Jean Rouxel, membre de l’équipe ST2E (Stockage et Transformation Electrochimiques de l’Energie) et enseignant à Polytech Nantes.
 

Une perspective nationale : accélérer la recherche et le développement

HIPOHYBAT Dans le cadre du plan d’investissement d’avenir France 2030, l’Etat a choisi de lancer une stratégie nationale d’accélération sur la recherche et le développement de nouvelles batteries destinées notamment aux véhicules électriques et à l’émergence de nouvelles applications pour ces dispositifs de stockage d’énergie : robots autonomes dans les chaînes logistiques des usines 5.0, couplage avec les piles à combustible dans les engins de manutentions, remplacement des batteries au plomb dans les systèmes de conversion d’énergie tels que les éoliennes et les centrales photovoltaïques,... Il a confié au CNRS et au CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives) la mise en œuvre d’un PEPR (Programme et Equipement Prioritaire de Recherche), adossé à sa stratégie nationale d’accélération, afin de soutenir l’innovation dans le domaine des batteries.

Les grands projets qui se dégagent de ce défi scientifique sont axés sur les nouvelles chimies, les systèmes innovants pour la gestion des batteries en fonctionnement, et le développement d’outils qui caractériseront ces technologies avancées de stockage d’énergie. Ce PEPR "Batteries" est doté d’un budget de 45,66 millions d’€ sur 6 ans.

Crédit photo : © Cyril FRESILLON / Tiamat / CNRS Photothèque
Mis à jour le 14 décembre 2023.
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